A propos des ateliers de méditation

Quelques précisions concernant les ateliers de méditation proposés par Cyril Castaing à Saoû-Soyans dans la Drôme

Le parcours de Cyril

Ce qui est proposé dans les ateliers méditation

Le partage dans ces ateliers méditation

 

Pouvez-vous dire quel est votre parcours pour comprendre vos influences ?

Cyril Castaing

D’abord, j’ai suivi une formation très scientifique, puisque j’ai un DEA de mathématiques et un diplôme d’ingénieur en télécommunication. Cela explique sans doute mon approche de l’expérience. La spiritualité ne m’attirait pas du tout dans ma jeunesse, et encore moins la religion.

Mais vers 20 ans, avec des voyages, des rencontres et des expériences personnelles, je me suis beaucoup intéressé au taoïsme, notamment aussi à travers la médecine chinoise  et bien sûr au bouddhisme. Particulièrement le bouddhisme Zen, japonais mais aussi vietnamien.

Je pratiquais depuis une dizaine d’années, quand j’ai vraiment découvert l’advaïta vedanta. Ironiquement, la bascule a eu lieu lors d’une retraite zen au Japon, où j’ai vécu, avec un maitre zen japonais assez renommé et dont j’avais la chance de pouvoir suivre les enseignements dans son petit ermitage chaque semaine. A une question personnelle que je lui avais posée, il me répondit :

« Tu dois expérimenter l’expérience, comme un écran dont certains pixels s’allument par-ci, par-là ».

Une phrase somme toute banale, mais qui résonne encore en moi comme si elle était éternellement présente.

Une phrase finalement qui aurait pu être dite par un enseignant du vedanta… Et c’est alors que j’ai justement découvert le vedanta avec certains maitres, très « scientifiques », qui ont révolutionné mon approche à l’époque. Leur enseignement est tellement clair, tellement lumineux que j’en ai toujours les larmes aux yeux quand je les relis. Ils m’ont aussi donné la confirmation que l’intellect – souvent décrié dans certaines approches  – est un outil important dans cette recherche.

Le fait d’avoir des influences à la fois du bouddhisme et du vedanta m’a permis d’éclairer une même réalité de différentes manières, et surtout de ne pas rester bloquer par le vocabulaire, qui peut parfois être contradictoire entre ces deux approches.

Mais il existe aussi une autre influence très forte, c’est celle que m’apporte le shiatsu que je pratique depuis 20 ans maintenant. Par l’approche du corps et des sensations, en entrant dans la pure perception vibratoire, cela permet de comprendre que la réalité du perçu n’est qu’une question de point de vue. Cette pratique, avec le zen dont elle est inspirée, me semble complémentaire avec le vedanta, car ici nous allons au bout de la perception. Aujourd’hui, dans notre société très mentale, cette approche du corps me semble essentielle  si on veut s’extirper de ses mécanismes et de ses concepts sous-jacents.

Voilà en quelques mots, l’état des lieux actuel des influences qui guident mon approche et qui donnent la particularité des ateliers proposés.

 

Que proposent exactement ces ateliers méditation?

Ces ateliers partent du constat du bouddhisme et du vedanta : le bonheur est déjà là et il est toujours présent, car il est ce que nous sommes.

Ces ateliers sont donc basés sur l’investigation du moment présent pour comprendre cela. Méditer est la simple reconnaissance de ce que nous sommes. Ce ne sont pas des enseignements sur un type de méditation particulier.

L’atelier est donc ouvert à toute personne sincèrement intéressée par cette recherche intérieure, méditant de quarante ans ou total débutant. Ce n’est pas un « cours » mais un partage d’expériences, un laboratoire du moment présent …

Ce ne sont pas non plus des ateliers de méditation totalement silencieuse dans une posture spécifique. Il y a du silence, des paroles, des échanges, des pratiques assises, couchées ou marchées. Il n’y  rien de fixé ou de figé, nous gardons juste l’objectif initial :

Qu’est ce qu’est le moment présent ? Que sommes-nous ? Qu’est ce que la paix que nous recherchons ?  Ce sont des synonymes,  mais nous devons le comprendre par l’expérience.

Ces ateliers sont donc inspirés principalement du zen et du vedanta, mais nous laissons surtout, à travers différentes approches, cette ouverture intérieure que nous sommes fondamentalement s’épanouir naturellement…

Dans ces ateliers, il y a aussi une volonté de mettre des mots sur l’expérience pour ne pas laisser le mental se tromper d’interprétation. Car c’est là qu’est l’ignorance. Même si le mental ne peut comprendre totalement avec son mode de fonctionnement habituel, en l’informant d’une juste perspective, il peut s’ouvrir pour laisser une compréhension  plus profonde apparaitre. Tout le monde peut facilement connaitre des expériences de ce que nous sommes, mais par notre confusion mentale, nous les court-circuitons. Même pour des personnes qui pratiquent depuis longtemps, il y a une vraie ignorance de l’expérience. Ce n’est pas la conscience qui doit s’éveiller, elle l’est déjà, c’est le mental qui doit cesser de s’illusionner…

 Quel est votre rôle dans ces ateliers de méditation, si ce n’est pas un cours ?

Tout d’abord, pour que les choses soient claires dès le départ, je ne suis évidemment pas un maitre de quoi que ce soit et je ne me considère pas non plus comme un enseignant. Je n’enseigne rien. Je ne propose pas dans ces ateliers d’apprendre quelque chose, une technique, un savoir ou autre chose, mais de nous ouvrir à la compréhension intérieure de qui nous sommes et qui est déjà là.

Je propose donc de partager l’expérience ensemble. Bien entendu, je dirige ces ateliers et je le fais à partir de ce que  je suis et de ma compréhension actuelle. Mais je le fais d’abord à partir de l’expérience même, ce n’est pas un savoir mémorisé, c’est la simple expérience du moment présent épuré des concepts, exprimée par les mots issus de mes influences.

Ces ateliers sont donc des moments où nous apprenons de nous-mêmes, il n’y a rien à retenir, il y a juste à s’ouvrir au réel.

Lorsque l’on m’a demandé, il y a plusieurs années, de proposer des ateliers de méditations , je me suis demandé comment être le plus juste dans ce domaine si spécifique, mais je me suis aperçu que méditer, c’est d’abord être vrai. Alors bien sûr, cela fait plus de vingt ans que je médite et il y a une expérience qui est nécessaire pour diriger ce type d’atelier, mais le point essentiel, c’est d’être vrai. Si on est en accord avec ce que l’on dit, on est le messager de la vérité. Une phrase dite avec sincérité ne sonne pas du tout pareil qu’une même phrase répétée comme un dogme. Tant que l’on ne se prend pas pour quelqu’un d’autre, tout partage vrai est juste.

Dans ce qui est dit ici, il n’y a donc rien à croire, mais à vérifier, et à expérimenter. Et j’encourage chacun à aller rencontrer de vrais maitres, il n’y en a pas énormément, mais ce sont des rencontres qui peuvent vraiment changer une vie.

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